Aller au contenu principal Skip to page footer

La Santé de l'Abeille - Numéro 321 - mai/juin 2024

Edito

Tous pour un, et…

La mise en opposition des « apiculteurs professionnels » et des « apiculteurs de loisir » par certains relève d’une attitude stérile qui n’apporte rien à la filière apicole, riche de sa diversité.

Pour la santé de nos abeilles, le travail ne manque pas et la contribution de tous est nécessaire :

• Varroa : redoublons de vigilance. Les tests d’efficacité des médicaments anti-varroa, menés par la Fnosad-LSA, démontrent clairement que les produits utilisant de l’amitraze n’ont plus l’efficacité nécessaire pour maintenir les colonies hors de danger. Cette baisse d’efficacité se confirme d’année en année (voir l’article p. 71). Il est donc nécessaire d’« accroître la vigilance des apiculteurs et de développer leurs compétences techniques ». La Fnosad-LSA, avec son réseau de formateurs et sa revue La Santé de l’Abeille, propose des formations, des informations, et des conférences pour tous les apiculteurs. Dans un entretien mené par Valérie Breton, Yves Toinard, apiculteur professionnel en Saône-et-Loire, nous livre sa technique de gestion de l’infestation de varroas, à adapter et à développer en fonction de son rucher (voir l’article p. 49).

• Le frelon asiatique, comme le varroa, est non éradicable. Le piégeage de printemps n’est pas la seule solution et il est urgent de mettre en place la protection des ruchers. Certes, ce n’est pas simple et semble onéreux, mais ceux qui ont choisi cette stratégie ne perdent pas de ruches. Je vous invite à prendre connaissance du Plan national de lutte 2024 que nous avons communiqué à l’ensemble des Osad au mois de mars. Le 3 avril, le Sénat a livré un projet de loi « visant à endiguer la prolifération du frelon… ». Que ne l’ont-ils pas fait plus tôt !? Il aura fallu attendre 20 ans et l’infestation de l’ensemble du territoire, pour une prise en compte du fléau par les pouvoirs publics. Pour le rapporteur Jean-Yves Roux, « le texte du Sénat, adopté à l’unanimité, met fin au désengagement de l’État en matière de lutte contre le frelon asiatique, qui met à mal la filière apicole et les pollinisateurs sauvages ».

• La préservation de l’environnement, dont dépendent notre abeille ainsi que l’ensemble des insectes pollinisateurs et toute la biodiversité, reste un souci majeur. Il n’aura fallu, dans ce domaine, que quelques mois pour que le Parlement européen allège les normes environnementales de la politique agricole commune, en urgence et sans débat ! Ces normes âprement négociées visent à préserver un bien commun et fondamental : la Nature. Il fallait certes répondre au désarroi des agriculteurs, mais fallait-il pour autant prendre le risque de sacrifier la biodiversité ? Comment se fait-il que le bon sens, à la portée de tout le monde, j’en suis persuadé, n’arrive pas à se matérialiser et à produire ses effets bénéfiques pour tous ? Espérons qu’il ne faille pas attendre 20 ans pour que des solutions pérennes et respectueuses de l’environnement soient trouvées.

« Le monde contient bien assez pour les besoins de chacun, mais pas assez pour la cupidité de tous », Gandhi.

Louis Pister, président de la FNOSAD-LSA

Praticapi
Après des mois intenses… c’est bientôt l’été

Actualités

  • Un nouveau bureau et des axes de travail pour la Fnosad-LSA
  • Médicaments de lutte contre le varroa : abandon d’une AMM
  • Comment mieux lutter contre le frelon asiatique ?
  • Apiculture à Sarralbe
  • Asad 49 : une AG très dense, marquée de l’empreinte du frelon asiatique
  • Une Journée technique organisée par le GDSA de La Sarthe
  • À l’agenda de la Fnosad-LSA

L’apiculture en pratique

Une méthode biotechnique pour gérer le varroa et profiter de miellées tardives

La science en question

Le test de Pettis, un bioessai efficace pour détecter la résistance du varroa aux acaricides ?

Sanitaire

Médicaments de lutte contre le varroa : résultats des tests d’efficacité 2023

Recherche
Mieux comprendre la communication par les odeurs du couvain