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La Santé de l'Abeille - Numéro 319 - janvier/février 2024

Edito

Espérer, pour la planète et nos abeilles

Bonne et heureuse année à toutes et à tous, à vos familles et à vos proches et surtout à nos abeilles qui nous sont chères. Qu’il nous soit permis d’espérer des jours meilleurs, tant l’actualité nous accable avec les guerres atroces et la surenchère de la peur. L’espoir fait vivre, dit-on, et donne la force de continuer pour aller jusqu’au bout de nos projets. 

Plusieurs articles sont présentés dans ce numéro, permettant de découvrir la biologie de l’abeille en vol (p. 39), ou encore, les apports de la recherche en matière de démarche diagnostique (p. 55). Quant au partage d’expérience avec Jean-Claude Chêne (p. 31), il apporte des éléments pour la conduite des colonies dans un but de prophylaxie et de lutte contre le varroa. Cette sélection massale que je pratique sous une autre forme depuis de nombreuses années devrait être mieux intégrée dans nos pratiques apicoles, permettant d’ouvrir des horizons de sélection accessibles à tous les apiculteurs. Quel bel espoir ! 

Sous la rubrique « biodiversité », Isabelle Avisse termine dans ce numéro sa saga « Qui sont les pollinisateurs ? » commencée dans le numéro 309 de mai-juin 2022. La pollinisation est un des éléments fonda-mentaux de la biodiversité, c’est-à-dire de la relation ou de la coopération entre le monde animal et végétal. Tout au long de ses articles, nous avons pu découvrir que les pollinisateurs sont multiples et divers, et surtout, adaptés à leur milieu. Une adaptation patiemment mise en place par la nature et qui, par notre activité, est souvent mise à mal voire détruite. Créée en 2012, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques IPBES, le « GIEC de la biodiversité », compte à ce jour 143 États membres. En 2023, des experts internationaux ont produit à sa demande une évaluation mondiale sur la problématique des Espèces exotiques envahissantes (EEE) ; celles-ci contribuent à hauteur de 60 % aux extinctions connues à l’échelle mondiale. Le frelon asiatique est une EEE, et je m’étonne et m’interroge sur le fait que ce fléau ne soit pas davantage pris en compte par les pouvoirs publics. Certes, nos abeilles payent le prix fort mais les dégâts sur la biodiversité vont bien au-delà et peu d’études font état de ce danger. Ce déclin de pollinisateurs a de plus en plus de conséquences fâcheuses puisqu’un article du journal Le Monde daté du 20 décembre 2023 attire l’attention sur l’adaptation des plantes à fleurs qui s’autopollinisent désormais, et on peut lire : « “Nous avons été étonnés de constater une évolution si rapide”, reconnaît le jeune chercheur. Comme si l’alliance ancestrale nouée entre ces fleurs et leurs pollinisateurs était “en train de se rompre” ». Reste-t-il de l’espoir ? 

Je veux le croire. Je voudrais également avoir une pensée pour les habitants du Nord-Pas-de-Calais, touchés successivement et à plusieurs reprises par les inondations. Qu’ils retrouvent courage et espoir. 

« Tout ce qui est fait de grand dans le monde est fondé sur l’espoir », Martin Luther King.

Louis Pister, président de la FNOSAD-LSA

Praticapi
Une nouvelle année commence !

Actualités

  • À l’agenda de la Fnosad 
  • Des techniciens sanitaires apicoles (TSA) en formation

L’apiculture en pratique

Comment renouveler ses reines et améliorer la lutte contre le varroa en une seule opération

La science en questions

En vol

Démarche diagnostique

De l’agent pathogène à la maladie chez l’abeille, quels processus ?

Biodiversité

Qui sont les pollinisateurs ? 7e partie : les systèmes de pollinisation de l’Australie (fin)